Johanne Prosper et le père Lionel Dalle profitent du soleil de Toulon pour faire pousser des communautés chrétiennes missionnaires dans des lieux où l'Église n'est pas présente. Une collaboration inspirante entre un prêtre et une mère de famille pour replanter des communautés en terres arides. Toulon. Son soleil, son port, ses cigales… et ses missionnaires. Je retrouve le père Lionel Dalle et Johanna Prosper à la maison diocésaine. Nous avions déjà longuement échangé quelques mois plus tôt sur ce qu’ils portent ici, et je les retrouve avec joie pour la revue Mission. Comment présenter Johanna ? Le moins qu’on puisse...

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Revue Mission n°14 – Annoncer un Dieu rationnel ?

L’apologétique revient à la mode en France. Longtemps remisée dans les placards comme un outil d’un autre âge, cette défense patiente et rationnelle de la foi a repris subitement des couleurs. On peut imaginer pourquoi. Le genre de l’apologia, né dans l’Antiquité païenne, a de plus en plus la cote dans un univers culturel où le catholicisme est souvent perçu comme une étrangeté.

Il suffit pour s’en convaincre de lire notre grand reportage sur le groupe Porta Fidei, qui, à l’ombre de la paroisse populaire Notre-Dame-des-Foyers (19 ème arrondissement de Paris), fabrique des contenus vidéo avec tous les codes plus ou moins excentriques de notre époque. Mais au service de la vérité du dogme catholique. Il faut dire que ces jeunes vivent dans des quartiers où les musulmans de leur âge – ou les évangéliques – mettent chaque jour leu foi au banc d’essai. Ils doivent témoigner à temps et à contretemps que le mystère de la Trinité n’est pas un polythéisme déguisé ou que la « présence réelle » de Jésus dans l’eucharistie n’est pas une invention du Moyen-Âge.

L’aventure de nos confères de 1000 raisons de croire répond au même climat relativiste, où la vérité semble une option inaccessible voire inutile. Il est bon de rappeler aujourd’hui que le message chrétien est quelque chose de crédible. Un missionnaire ne peut faire l’économie de l’intelligence de la foi comme si la rencontre avec Jésus-Christ était une expérience mystique incommunicable. A l’école de Saint Pierre, nous avons le devoir de répondre aux objections de nos contemporains : « Soyez prêts à tout moment à présenter une défense devant quiconque vous demande de rendre raison de l’espérance qui est en vous » (1 P 3n 15).

Retrouver l’art de l’apologétique est donc une urgence faux aux métamorphoses culturelles actuelles. Il ne s’agit évidemment pas de devenir arrogant ni de distribuer des preuves de l’existence de Dieu comme des flyers. Cela dit, notre position de minorité nous oblige à faire preuve de pédagogie et de persuasion. Nous ne pouvons plus user de l’argument d’autorité. S’il en était besoin, la première étude publiée par le tout nouvel Observatoire du catholicisme, avec le concours de Jérôme Fourquet, montre que notre pays est redevenu une terre de mission.

C’est vrai que le catholicisme a une longue histoire chez nous. Mais rien ne va plus de soi pour les jeunes générations, pleins de curiosité à l’égard d’une religion qui a été celle (au mieux) de leurs grands-parents. Nous sommes plus que jamais les cousins de Justin. Rédigée à Rome vers 150, son Apologie pour les chrétiens est adressée à l’empereur Antonin le Pieux en vue d’obtenir la fin des persécutions. L’auteur, philosophe converti, finira quand même martyr. Mais il entend montrer à l’empereur que seule la foi chrétienne peut combler sa soif de vérité. Et la soif demeure. Surtout à l’heure d’un été que les climatologues ont promis chaud bouillant.

 

A l’école de saint Pierre, nous avons le devoir de répondre aux objections de nos contemporains.

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