Les courts de tennis peuvent aussi être des lieux d’annonce : retour sur quelques figures de champions chrétiens et fervents.

Ce n’est pas une nouveauté, mais le monde du sport n’est pas hostile à la Foi. La terre battue de Roland Garros prend parfois des allures de terrain mission lorsque certains tennismans portent fièrement la croix autour du cou, ou se signent juste avant le coup d’envoi. Au-delà des marques religieuses démonstratives auxquelles le sport nous a habitué, retour sur trois beaux parcours de champions qui affirment dans leurs paroles et dans leurs actes l’importance de la foi dans leur vie.

Novak Djokovic : un champion charitable

Le champion Serbe, numéro 1 mondial, n’est pourtant pas le favori des médias. Connu récemment pour ses positions contre le vaccin anti-covid, il explique à propos de lui-même que « Avant d’être sportif, je suis chrétien orthodoxe ». Cette formule, devenue célèbre, il l’a prononcé en recevant la médaille de Saint Sava, qui est la plus haute distinction dans l’Eglise orthodoxe. Il n’est ainsi pas rare de voir Djokovic porter une croix ou une médaille sur les courts des plus grands tournois. Mais sa foi s’incarne davantage dans ses œuvres de charité, en particulier pour son pays, la Serbie. Multimillionnaire, il soutient la rénovation de lieux religieux et le développement de l’éducation pour les enfants défavorisés, pour sa terre natale. Novak Djokovic et tous ces autres joueurs sont les témoignages vivants que la Foi n’est pas incompatible avec la richesse, les titres, et le sport.

Juan Martin Del Potro : une raquette pour le Pape

C’est lors d’un tournoi à Rome en 2015 que ce joueur argentin de 33 ans s’est rendu au Vatican, pour la messe et la traditionnelle audience publique du Pape. Reconnu par le Souverain Pontife, ils échangent quelques mots, qui furent l’occasion pour le tennisman d’offrir à son compatriote argentin la raquette qui lui valut sa victoire de 2005 à l’US Open. En réponse, le Pape François bénit le chapelet qu’il porte toujours sur lui. Mais celui-ci lui fut dérobé lors d’un cambriolage quelques mois plus tard, et c’est pour Del Potro la seule perte qui lui impliquait vraiment. Del Potro déclarera après l’entrevue que pour lui, « c’était un rêve devenu réalité », en appuyant qu’il se souviendrait toujours de cette journée.

Mary Pierce : la Providence pour une convertie

Revivons la saison Roland Garros de 2000, lorsque cette Française de 25 ans décroche la médaille d’or. Elle confie quelques minutes après ce podium dans une interview au journal Le Monde que « je dois dire que le Seigneur m’a beaucoup aidée. J’avais rencontré Jésus trois mois avant ! ». Mary Pierce se retire ensuite des tournois du grand chelem pour aller vivre dans une communauté protestante évangélique sur l’île Maurice. La raison de ce départ ? Elle la formule dans la même interview, et il s’agit de « savoir que j’ai la vie éternelle, c’est extraordinaire ! ». La dernière championne française de Roland Garros possède encore une place dans le monde du tennis, en entrainant une jeune joueuse mauricienne, et en intégrant comme membre le International Tennis Hall of Fame.